Réfléchir sur la vie, c’est tout naturellement réfléchir sur la vieillesse, le vieillissement du corps humain.
Mes tout premiers vieillissants ont dépeint ce qui me choquait le plus, ce qui me faisait le plus mal, la solitude, l’oubli, la souffrance : une peau ridée, torturée, presque momifiée, un corps amaigri par endroits, ventru exagérément par d’autres, des membres blessés par le temps et la vie…
Puis, peu à peu, ils se sont presque ré-humanisés : les voilà tout en poésie et en attente, tels qu’ils m’ont touchée quand, petite fille, j’écoutais leurs histoires des après-midis entiers !… Ils nous touchent par la tendresse qu’ils dégagent.
Ils vivent. Encore….